PATRIMOINE

L’EGLISE SAINT GWENAEL 

Les enfants se demandent “qu’est-ce que ce grand oiseau qui plane au-dessus du maître-autel ? ”
C’est un pélican. La légende dit : “Le pélican se perce le flanc pour nourrir ses enfants”

Au Xè siècle, la Bretagne n’était plus que ruines après la victoire d’Alain Barbetorte sur les vikings qui l’ont envahie et qui ont incendié tous les édifices religieux ce qui a été d’autant plus facile que la plupart étaient construits en bois. Au XIVè siècle, lors de la Guerre de Succession de Bretagne, les Anglais ne se conduisirent pas mieux, détruisant systématiquement toutes les églises et chapelles des environs de Dinan, Saint-Brieuc et Tréguier. Et une nouvelle hécatombe commence à la fin du XVIIè siècle. Si les églises ont relativement peu souffert durant la Révolution, beaucoup d’édifices ont été fermés ou délaissés jusqu’en 1805. Et jusqu’en 1840, beaucoup tombèrent en ruines car la population, trop pauvre, parvenait tant bien que mal à les consolider mais nombre d’entre eux durent être démolis pour éviter leur écroulement.

En forme de croix latine, avec clocher-mur et chapelle des fonts en face du porche sud, l’édifice actuel a été construit sur les plans de M. Lemée par M. Le Roy, entrepreneur de Tressignaux. C’est un pastiche roman.

L’ancienne église, qui suivant le testament de Jean Goyon, Sr de la Gouesnière, était en construction en 1310, menaçait ruines en 1845. La première pierre de l’église actuelle fut posée le 16 mai 1856 ; la nef et le clocher, teminés en 1856 et 1857, le transept et le choeur en 1863 et 1864. Sur l’un des contreforts de la tour l’on a conservé un écusson aux armes des Geslin provenant de l’ancien édifice. (Extrait Société d’Emulation des Côtes-du-Nord).

CHOSES DE JADIS

Extraits d’articles parus dans le bulletin paroissial hebdomadaire de Tréguidel “L’Hermine de Tréguidel
par l’Abbé Charpentier.

09.01.1955

L’église actuelle de Tréguidel dont on pourra célébrer sans tarder le centenaire n’est certes pas la première qui ait été élevée à la gloire de S/ Gwenaël sur notre sol. Nous n’avons aucun détail précis sur la première, mais le registre des baptêmes de 1789 porte la notice que voici :

“L’an mil sept cent quatre vingt neuf, le douze juin, la pierre fondamentale du sanctuaire, choeur et sacristie de l’église paroissiale de Tréguidel, sur laquelle pierre sont gravées les armes de haut et puissant seigneur (ici deux lignes en blanc)* a été placée par vénérable discret messire François Le Coqu, recteur actuel de ladite paroisse au lieu et place desdits seigneurs et bénite par vénérable discret messire Yves Marie Richard, prieur recteur de Plélo en présence des soussignants. L’ouvrage conduit par Monsieur Yves Le Solleuz, demeurant en sa maison à Yvias, évêché de Saint-Brieuc ; l’ouvrage construit aux frais de la fabrique et par la bienfaisance dudit sieur recteur de ladite paroisse.

Signé : Fois LE COQU, recteur ;  RICHARD, prieur-recteur de Plélo ; J L HUET, prêtre de Plélo ; Ol. HELARY, prêtre de Tréguidel ; LECOQU, curé de Plélo.

Le registre de 1790 porte mention de la bénédiction de cette construction.

 

NDLR : il doit s’agir du seigneur de Trémargat

16.01.1955

Notre église actuelle ne fut pas construire d’un seul coup : le cahier de 1789 nous révèle une réfection “du sanctuaire, choeur et sacristie”. La construction fut achevée juste à temps pour les fêtes de Noël 1790, ce que le registre de l’année note en ces termes :

“Ce jour, 24 décembfre 1790, la nouvelle batiste de cette église construite à neuf depuis le pignon de la nouvelle sacristie jusqu’à la chaire par les soins de M. Le Coqu, recteur de céans depuis mil sept cent cinquante neuf, également que l’arrondissement neuf du cimetière a reçu la bénédiction par le ministère de M. L’abbé de la Ville Colvez qui de suite y a célébré la messe solennelle, le tout en présence des soussignants qui y ont assisté. Signé : Halleneau de la Ville Colvez,prêtre. Corbel, chapelain de S. Quay en Plélo. Yves Le Solleuz, Ol. Hélary, curé de Tréguidel. Fr. Le Coqu, recteur.

Ce simple texte nous permet de constater qu’il y avait au moins deux prêtres exerçant le ministère paroissial à Tréguidel, le receur F. Le Coqu et un “curé” Olivier Hélary, originaire de Tréguidel. Une signature revient aussi souvent dans les actes paroissiaux, celle de messire Hallenau de la Ville Colvez qui se dit tantôt “prêtre, tantôt “vicaire”. Quant à Messire Ol. Hélary, il succéda à F. Le Coqu après la Révolution.

On n’a pas de données précises sur les recensements faits à cette époque, mais il semble que la population devait être moins nombreuse que de nos jours. Pourtant, il faut envisager “un arrondissement neuf” à son cimetière.

06.02.1955

Les travaux déclarés indispensables pour donner à Tréguidel une église convenable ne se firent pas sans de multiples incidents. Rapports à la Préfecture, plans d’architecte, devis, procès-verbaux d’adjudication, discussions avec le premier entrepreneur, réserves formulées par la Préfecture sur le clocher en projet, tout cela prit beaucoup de temps et surement coûta aux fabriciens et aux conseillers municipaux plus de tracas que n’eut coûté de sueur le si célèbre coup d’épaule dont la malignité voisine fit hommage à leur vigueur. Vos prédécesseurs en effet ne se contentèrent pas de repousser le pignon ouest vers la rue, ils élargirent encore la nef, bâtirent les deux sacristies actuelles pour remplacer l’ancienne, ce qui permit de reculer un peu l’autel vers le chevet de l’église. Il n’y avait alors comme sacristie que l’espace, et alors un peu plus étriqué qui va du chevet actuel aux portes des sacristies…

D’après le plan de reconstruction, l’autel se serait trouvé anciennement dans l’ouverture actuelle du choeur et non, comme d’habitude, collé au fond de l’église. De chaque côté de l’autel, une porte donnait accès à la sacristie qui n’avait aucun accès direct au dehors.

13.02.1955

Pour exécuter les travaux de reconstruction prévus, on fit appel à divers entrepreneurs, l’un pour la maçonnerie, un second pour la menuiserie et la charpente, un troisième pour la couverture. L’adjudication se fit le 31 mars 1856. L’entrepreneur qui devait commencer les travaux fit tout d’abord comme convenu démolir les longères. S’apercevant alors que le pignon du clocher devenait menaçant faute d’appui, il prit l’initiative de le faire démolir. C’était dépasser le plan prévu… D’où discussions. Chose étrange, l’entrepreneur voulut se prévaloir de sa propre décision pour obtenir la résiliation d’un marché peu avantageux car le travail n’avançait guère, sur un chantier que les ouvriers quittaient souvent, lassés par les tracasseries de l’entrepreneur…
D’autre part, la municipalité et la fabrique, se rendant compte que la démolition du clocher s’imposait vraiment par sécurité, eurent l’idée d’en profiter pour agrandir l’église. En 1856, il était prudent d’agrandir l’édifice car la population allait encore en augmentant. Passée de 811 en 1836 à 875 en 1856, elle devait atteindre en 1876 le chiffre maximum de 946 habitants… Depuis, elle n’a fait que diminuer.

20.02.1955

L’accord finit par se faire entre l’entrepreneur et les gens de Tréguidel ; le chantier retrouva son activité. On s’accorda sur un rabais qui faisait tomber le prix de la maçonnerie de 4 fr a 2 fr 50 et on convint de remplacer les pierres du vieux pignon pour construire les deux éperons qui soutiennent le clocher actuel. Les plans fournis à la Préfecture  pour l’exécution de ce travail portent une approbation qui ne s’étend pas au clocher. De fait, la silhouette du clocher bâti ressemble mal aux projets primitifs. Bref, on alla de l’avant et je crois bien que les plans furent faits d’après le travail et non le travail d’après les plans. En tout cas, l’emprunt de 2000 francs fut autorisé par le Préfet. Une souscription fut ouverte dans la paroisse. Mis à part un don de 300 fr du recteur, et un autre de 30 fr, les souscripteurs apportaient de 0fr50 à 20 fr et la souscription produisit 846 fr 95… Heureusement, un apport de 1.746 fr et… 32 centimes fait par M. de Lanascol vint fort à propos. La fabrique se trouvait ne plus devoir que la grosse somme de trois mille francs… Elle les paiera pourtant.
La durée des travaux leur en laissait le temps : nef et clocher en 1856, transept en 1863, on finit par refaire tout l’édifice et c’est en juillet 1864 que S. G. Mgr David vint la bénir.

27.02.1955

La population était-elle plus fidèle ou trop grande pour les dimensions de l’église qu’on venait de démolir  ? Le 20 décembre 1857, on procédait à l’adjudication des places de bancs et en plus,  de 34 places “au balustre” et de 4 aux confessionnaux, sans compter 15 chaises… Spectacle étrange que ces 34 fidèles tournant carrément le dos à l’autel ou nichés sur le bord des confessionnaux… Il était certainement opportun d’agrandir un peu la nef pour donner à chacun une place convenable.
Le 13 juillet, après des travaux qui avaient duré sept ans, il y eut une triple solennité à Tréguidel.

Tout d’abord, l’évêque de S. Brieuc, Mgr David, bénissait l’église, assisté de M. Ollivier, vicaire général, et M. Le chanoine Rault, secrétaire, de M. le maire et de son adjoint, du recteur M. Lamy qui célébrait son cinquantenaire de sacerdoce, de M. Eon, curé de Lanvollon, de plusieurs autres prêtres, de tout le conseil de fabrique, de presque toute la population de la paroisse et de plusieurs fidèles venus des paroisses voisines.

Nos archives ne décrivent pas la cérémonie, mais elles nous disent qu’après cette bénédiction, l’évêque célébra la messe, y donna la communion à près de deux cents personnes et aussitôt après, donna le sacrement de confirmation à quatre-vingt-cinq enfants.

06.03.1955

A la messe qu’il célébrait dans l’église nouvellement bénite, l’évêque était assisté des curés d’Etables et de Lanvollon, MM. Renault et Eon. Ce fut sans doute la majeure partie de l’assistance qui communia de sa main si le nombre des communions a été de “près de deux cents personnes”. Puis eut lieu suivant les rites que vous connaissez bien la confirmation de quatre vingts enfants…

“La cérémonie de la confirmation terminée, M. Lamy, recteur de cette paroisse, a célébré la sainte messe en présence de sa Grandeur et de tous les prêtres qui s’étaient réunis à l’occasion de célébrer la cinquantaine de prêtrise du bon M. Lamy, recteur. Après quoi, on a reconduit Sa Grandeur processionnellement au presbytère”. Le rédacteur garde un silence discret, mais on peut penser que l’on y festoya bien un peu, comme il convenait.
Il semble qu’alors on eût pu laisser chômer un peu les travaux. Inaugurée par cette triple solennité, bien solidement “boutée” en sa place, l’église de Tréguidel pouvait être la joie et la fierté de ses fidèles. Pourtant, elle allait réclamer impérieusement d’autres soins et d’autres aménagements dont nous sommes encore bénéficiaires et qui lui ont donné son agencement actuel.

13.03.1955

Ce n’est pas tout de refaire les murs de l’église, il faut encore y mettre des meubles : autels, confessionnaux, bancs… Après la reconstruction des transepts, on constata que l’autel du St Esprit qui se trouvait dans le bras midi ne valait pas la peine d’être remis en place sans restauration. Comme la confrérie du Sacré-Coeur était établie dans la paroisse, on décida de mettre sous l’invocation du Sacré-Coeur l’autel restauré. Un tableau de fond fut commandé à un peintre de S. Brieuc qui vint le placer le 19 juillet 1864. Les tertiaires de la mère Admirable, assez nombreuses à l’époque, se chargèrent de recueillir des ressources et de pourvoir l’autel nouveau de croix, chandeliers, fleurs… On décida alors d’y chater solennellement la messe tous les premiers vendredis…

Je suppose qu’il y avait à ces messes une assistance plus fournie que celle de nos premiers vendredis, même en tenant compte de la diminution des habitants.

24.04.1955

L’autel consacré au Sacré-Coeur fut surmonté d’un tableau peint par M. Donguy de S. Brieuc qui le plaça le 19 juillet 1864. Ce tableau se trouve maintenant au fond de la nef, faisant pendant à celui qui dominait le même autel consacré d’abord au S.Esprit. Il fut remplacé en 1881 par une statue qu’offrirent les Soeurs des Sacrés-Coeurs.

Mais sous la signature de M. Lamy on lit que dès 1864 “quand on a vu dans la paroisse l’autel du Sacré-Coeur si bien orné, et voyant l’autel du Rosaire si pauvre, on a fait aussi des démarches auprès des associés du S. Rosaire et on a réussi à trouver les fonds pour peindre l’autel et acheter des chandeliers, une croix, des fleurs qui ont été données par celle qui l’orne”.

LE MOBILIER 

Autel du Rosaire du XVIIIe.
Retable latéral nord et son tableau, datés de 1818
Représentation  : apparition de la vierge à St Dominique – Loyer (peintre)
Retable restauré en 2005 par Gilbert Le Goel et tableau restauré en 2006 par Ruel et Tsesmeloglou.

Statues anciennes : Notre-Dame de Délivrance, Saint-Roch, Sainte-Catherine.
Parmi les modernes : Saint Guénaël, Saint-Yves. La statue de Saint Roch, avec l’ange et le chien, est à rapprocher comme facture de celle de Saint-Jacques, de Tréméven. Tableau médiocre de la Pentecôte signé  Loyer Fils, peintre à Etables, 1819 (Société d’Emulation des Côtes-du-Nord).

Eglise de Tréguidel
LES DECORATIONS 

Voici quelques détails au sujet de la décoration de l’église.

Les enfants se demandent “qu’est-ce que ce grand oiseau qui plane au-dessus du maitre-autel ? ” C’est un pélican. La légende dit : “Le pélican se perce le flanc pour nourrir ses enfants”. C’est donc un symbole de N. S. qui par l’eucharistie se fait la nourriture de ses enfants.
C’est encore l’eucharistie que rappellent les gerbes d’épis peintes au-dessus des portes des sacristies, les hosties et les calices peints au-dessus des fenêtres et les guirlandes de vignes qui courent tout le long de l’église, rappelant le vin qui devient sang de Jésus-Christ.
Dans la chapelle des Morts, ces guirlandes sont remplacées par des palmes, des couronnes symboles de victoire, et par des croix de guerre, qu’a méritée la vaillance de nos soldats et de nos marins. Sur les murs sont semées des hermines, symbole de notre petite patrie, la Bretagne.

L’Hermine – 23.04.1922

LES ECUSSONS 

Sur les murs, nous voyons des écussons. Au-dessus de la porte de la sacristie nord se trouvent les armes de sa Sainteté le pape Benoit XV. En face, les armes de l’évêque de St Brieuc , Mgr Morelle. Au-dessus de la porte d’entrée sud, c’est l’écusson du pape Pie XI, en face l’écusson de la France (le drapeau tricolore avec le Sacré-Coeur). A la porte du fond, les armes de la Bretagne, l’hermine et les lévriers, animaux symboliques qui représentent notre petite patrie.

Les écussons portatifs destinés à supporter les drapeaux représentent à gauche : les armes de Sa sainteté Pie XI, de St Brieuc, St Jean-Baptiste, de la France royale. A droite, les armes de Mgr l’évêque, de la ville de Tréguier, de St Yves et de la France impériale. Au fond, les armes de France et de Bretagne entrelacées.

L’Hermine – 30.04.1922

Les murs de l’église ont été recouverts depuis lors d’un enduit. Les écussons et décorations murales n’ont sans doute pas survécu à l’usure du temps.

LA CHAPELLE DES MORTS

Tout visiteur qui pénètre dans l’église de Tréguidel est attiré par la beauté du vitrail de la chapelle des Morts (devenue depuis fonds baptismaux). La scène qu’il représente, les couleurs utilisées par le maître verrier (M. Rault de Rennes) font que chacun, découvrant le pouvoir de l’image dans le vitrail, éprouve le désir d’en connaître l’histoire :

C’est le 13 mai 1934 que M. L’abbé Navucet, curé de la paroisse, lança une souscription pour dédier, dans la chapelle des Morts, un vitrail aux Poilus et glorieuses victimes de la guerre 914-1948.

Chaque semaine, par la voie du bulletin paroissial, il sut motiver chaque famille. Les donateurs répondirent généreusement. Certains versèrent 2 ou 3 fois. 66 ans après, les termes surprennent : une pauvresse – un soldat – une journaliste – une artiste, etc…

Les nombreux habitants de Tréguidel qui avaient répondu à l’appel de l’abbé Navucet par leur contribution financière furent satisfaits tant par la réalisation du vitrail que par le choix des motifs :

  • au bas, à droite, l’église de Tréguidel. A gauche, la chapelle de Pabu.
  • en haut à droite, une charrue. A gauche, une barque. Symbole des deux vocations les plus communes : agriculture et marine.
  • dans le médaillon : Saint-Tugdual, saint patron de la chapelle de Pabu
  • au centre du vitrail, la grande scène représente l’abbé Marec, aumônier assistant un soldat mourant et, dans le lointain, comme un rêve, il voit dans un nuage la vieille croix du bourg.

L’abbé Marec que le maître verrier immortalisa sur le vitrail, était né à Tressignaux en octobre 1872. A 5 ans, il vint avec ses parents habiter le village de La Crevasse à Tréguidel. Brillant élève, il entra au séminaire et fut aumônier pendant la guerre 14-18. Il mourut le 11 décembre 1933.

Ainsi qu’il le souhaitait, il repose dans le petit cimetière de Tréguidel, à gauche  de l’entrée principale, dans l’allée qui conduit au porche de l’église. Ce monument, très respecté des Tréguidelais, reste pour toujours lié à l’histoire du vitrail, partie d’un patrimoine à transmettre aux générations futures.
Marcelle Gicquel – Bulletin municipal – janvier 2001

LE MONUMENT AUX MORTS

Dans la majorité des communes, il existe deux monuments aux morts : l’un est érigé dans l’espace public, l’autre dans l’église.

A l’origine, l’Abbé Nabucet avait  installé la piéta et la plaque commémorative à l’intérieur de l’église, dans la chapelle des morts. L’abbé Béart les a ensuite déplacés sous le porche pour les remplacer par les fonds baptismaux.

PATRONAGE

Trois saints se partagent le patronage de Tréguidel : Saint Gwenaël, Saint Jean-Baptiste et Saint Tugdual.

St Gwenaël est le patron de la paroisse mais contre toute attente, c’est St Tugdual qui est le plus vénéré. Il a ,durant de très nombreuses années, attiré beaucoup de monde à son pardon. Le pardon de St Guinel est célébré le dimanche qui suit le 3 novembre, date de sa fête. La “solennité” était organisée après souper.

St Jean-Baptiste est quant à lui le deuxième patron de la paroisse.

Bien que votre dévotion envers St Gwenaël soit moins marquée que celle dont vous honorez Saint Tugdual….Le second (St Gwenaël] pourtant vénérable à double titre, parce qu’il a donné son nom à la paroisse et qu’il en reste le patron, le protecteur, n’a pour l’honorer qu’un ‘pardon d’après souper”… et encore ! ….

Extrait L’hermine de Tréguidel – 03.11.1968

Saint Gwenaël, patron de la paroisse

Chacun de nous a son ange gardien ; chaque paroisse a son saint Patron et souvent en porte le nom. Lanildud, Lambaol, Trébaol, Ploermel, Locmaria et tant d’autres localités rappellent ainsi soit le moine ou l’évêque qui les évangélisa, soit le saint auquel se confia la population. Les premiers fondateurs de Tréguidel, qui donnèrent à ce terroir le nom de S. Gwenaël qui, au monastère de Landévennec, succéda à Saint Guénolé, furent sans doute des moines de ce monastère. En tout cas, l’un des derniers religieux de cette antique abbaye au temps de la Révolution se trouvait ici comme recteur. On n’a malheureusement pas les anciens documents (le plus ancien remonte à 1572) qui permettraient de dire quand et comment commença le patronage de S. Gwenaël, mais nous savons qu’il n’a jamais été renié…

L’Hermine de Tréguidel – 03.11.1957

LES BANNIERES

Bannières : S. Guinel, S. Jean, S. Tugdual, S. Yves et Ste Vierge.

La lecture d’anciens documents nous révèle que les bannières étaient utilisées en fonction de processions :

– la Fête-Dieu au mois de juin : bannières de St Guinel, St Jean, St Tugdual, St Yves et Ste Vierge.
– le 15 août : St Guinel et Ste Vierge
– Pardon de Pabu : bannières de St Tudgual et de St Yves.

Actuellement, une bannière de St Guinel et une autre représentant Ste Thérèse se trouvent dans l’église. La bannière de St Tugdual a, quant à elle, été déposée à la chapelle de Pabu.

LE CLOCHER

Choses de chez nous

Elles ont enfin retrouvé sinon leur voix que rien n’avait enroué, mais l’agilité de leur volée. L’usure de leurs tourillons les avaient rendues rétives à la sonnée. Leur mise sur billes facilitera leur volée et leur carillon pourra encore, espérons-le, se faire entendre pendant de longues années sans interruption. La maison Bodet, de Trémentines, qui a fait le travail, sinon à la date espérée, au moins dans les délais prévus, ne voit pas de difficultés insurmontables à les électrifier, mais ceci, n’est-ce-pas, est une autre histoire. Il ne faut pas crever le plafond du budget et le sympathique effort de notre municipalité mérite bien un remerciement très agréable à donner.

C’est le 24 mai 1914 que la petite cloche prit place auprès des deux autres dont l’une avait dû être remplacée par la suite d’une fêlure, mais en ces quarante ans, que de changements, que de tristesses elles ont annoncés ! Puissent-elles désormais sonner plus de joies que de deuils, appeler efficacement plus de fidèles à la prière que de sauveteurs ou de soldats, puissent-elles de leur triple voix continuer à chanter la gloire de Dieu !

L’Hermine de Tréguidel – 18.07.1954

Flâneries

Têtes en l’air : Il y avait beaucoup de têtes en l’air dimanche dernier à la sortie de la messe vers 10 h et demie… et aussi des têtes baissées, celles de personnes timides qui n’osaient regarder en l’air pour voir l’acrobatique mise en place d’un coq neuf pour notre église. C’est plus de cent vingt clochers qu’a ainsi escaladés M. Le Guilcher. Tenant à la main le beau coq de cuivre humide encore d’eau bénite, il s’est assis “tout simplement” sur le bras de la croix pour mettre en place son bel oiseau. Celui-ci prenant le vent se tourna vers le chevet de l’église pour nous confirmer qu’il faisait un très beau temps… Mais voici qu’il a déjà changé d’avis et qu’il nous promet la pluie. Il tourne donc bien à tous les vents… Pour lui, c’est une qualité ; pour une cervelle d’homme, ne serait-ce pas un défaut ?

L’Hermine de Tréguidel – 18.09.1953

Catherine B.

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