Dans Cérémonies, VIE MUNICIPALE

Le 11 novembre 2014, la France commémore le centenaire de la guerre 14-18, commémoration de la victoire et de la paix.  “Cette journée du 11 novembre est dédiée à la fraternité entre les peuples et à la paix”, c’est le message transmis dans les deux discours du Maire, Monsieur Barret, et du Président de l’association des anciens combattants de Tréguidel, Monsieur de Montfort.

Il y a cent ans, à la même date, trois Tréguidelais étaient déjà tombés sur les champs de bataille :

  • Pierre Le Roux, le 22 août 1914
  • Jean-François Connan, le 26 août 1914
  • Joseph Guillaume, le 10 novembre 1914

11 novembre 2014 Tréguidel

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« Time present and time past
Are both perhaps present in time future,
And time future contained in time past »
                                        T.S. Eliot

Combien ces vers du poète britannique résonnent aujourd’hui : les guerres font partie du passé, du présent et feront partie du futur. Les histoires se croisent à travers le temps mais la mort, la douleur et le deuil restent intemporels.

Les soldats sont les victimes iconiques de cette guerre de 14-18, pourtant les civils n’ont pas été épargnés : pas loin de 10 millions de soldats morts dans le monde, près de 9 millions de morts civils et plus de 21 millions de soldats blessés .Si la France a été durement touchée avec 1,4 million de soldats tués, 300 000 civils et plus de 4 millions de soldats blessés dont 1 million d’invalides, l’Allemagne et la Russie ont été les pays les plus affectés.

Pourquoi se retrouver autour du Monument aux Morts ?

Voici un extrait de l’Almanach du combattant Emmanuel Bourcier nous donne une réponse en rappelant l’attachement des soldats à leur pays.

 Il faut que ces monuments sachent dire qu’au moment de mourir les combattants se souvenaient de leur village et avaient en tête des images de leur petit monde local, leur «petite patrie ». « Le monument aux morts, c’est l’âme des morts présente devant les vivants. L’artiste ne peut le concevoir au fond de l’atelier. Il faut qu’il aille sur place respirer l’air natal du soldat parti, entendre sa légende dans le patois local et voir, de ses yeux, ce que ses yeux ont vu» – Le Monde, mai 2014

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Petit lexique de la Grand Guerre

Bleuet

Gaz moutarde

Grande Guerre

Guerre de mouvement

Guerre de position

Gueules cassées

Poilu

Shrapnel

Union sacrée

jeunes recrues surnommées ainsi par les Poilus en raison du nouvel uniforme bleu horizon qu’ils portaient à partir de 1915. On peut également faire un rapprochement avec le terme « bleu » signifiant jeune conscrit par opposition aux vétérans.

composé chimique qui provoque de graves brûlures aux yeux, à la peau, aux muqueuses même à travers les vêtements et le caoutchouc des bottes et des masques. Utilisé pour la première fois par les Allemands  au combat en 1917, dans la région d’Ypres.

Elle fut grande par le nombre de pays engagés dans la guerre : 22 au total, de plusieurs continents. Plus de 60 millions de soldats y ont participé. Deux grandes alliances se confrontent. D’un côté, la Triple Entente composée de la France, le Royaume-Uni et la Russie.  De l’autre côté, la Triple Alliance constituée de l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie. Tout au long de la guerre, d’autres pays se joignirent à ces coalitions.

cette expression désigne le fait que les armées pratiquent des offensives rapides dans le but de vaincre rapidement l’adversaire. Elle s’étend de la période d’août à octobre 1914, et de mars à novembre 1918.

ou guerre des tranchées. De 1915 à 1917, pour conserver les positions qu’elles ont acquises, les armées creusent des tranchées.  La plus terrible des batailles a eu lieu à Verdun en 1916. De la mer du Nord à la frontière suisse, la ligne de tranchées s’étend sur au moins 700 kilomètres.

c’est le Colonel Picot, 1er Président de l’Union des Blessés de la Face et de la Tête, qui a inventé cette expression pour désigner les blessés de guerre ayant des séquelles physiques graves notamment au niveau du visage. L’expression concerne également les personnes profondément marquées psychologiquement et qui n’ont pas pu reprendre une vie normale voire même ont dû être internées à vie.

surnom donné aux soldats français et typiquement rattaché à la 1ère guerre mondiale. Ce n’est pas en raison de l’impossibilité de se raser dans les tranchées, d’ailleurs ils devront être rasés pour porter les masques à gaz. Dans le langage familier, ce mot désigne quelqu’un de courageux, de viril.

« obus à balles » utilisé durant la 1ère guerre mondiale, conçu pour exploser au-dessus des tranchées en propulsant plusieurs centaines de billes de plomb dans toutes les directions.

terme utilisé dans le message du Président de la République, Raymond Poincaré,  le 4 août 1914. Rapprochement politique des Français de toutes tendances lors du déclenchement de la guerre.

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Et quelques termes utilisés dans les tranchées

Abeille : balle de fusil (bruit des projectiles)
Crapouillot : littéralement « petit crapaud ». Désigne les mortiers de tranchées et par extension, ses munitions, les torpilles d’artillerie.
Escarpins : terme ironique de brodequins.
Gaspard : rat
Museau de cochon : masque à gaz
Obusite : troubles psychiques liés au choc des bombardements incessants, ou après avoir été enseveli sous les retombées d’une explosion
Rata : plat équivalent au ragout
Singe : viande en boite de conserve, de piètre qualité
Totos : poux, qui font partie du quotidien des soldats
Ypérite : gaz moutarde (voir plus haut)

45 fleurs de bleuets ont été distribuées aujourd’hui. Merci à vous pour cet élan de solidarité.

Catherine B. 

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Comments
  • CARPENTIER . ANNIE
    Répondre

    MERCI CATHERINE POUR TOUTES CES INFORMATIONS CONCERNANT LA JOURNEE DU 11 NOVEMBRE ET TOUTES LES EXPLICATIONS SUR LES TERMES UTILISES DANS LES TRANCHEES.
    SANS OUBLIER LE PETIT LEXIQUE !
    TRES BEL HOMMAGE RENDU A NOS ANCIENS COMBATTANTS DE LA GUERRE 14 / 18 .

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