Dans ZOOM SUR LA REGION

 Troisième et dernier volet  de notre article sur la mobilité raisonnée :
Plus de 4 automobilistes sur 10 sont prêts à partager l’usage d’un véhicule d’ici 10 ans.

Les collectivités locales s’attachent elles aussi à développer des outils de mobilité intelligente et respectueuse de l’environnement. En complément des transports en commun, mais aussi en fonction du territoire, rural ou urbain, elles développent des alternatives à l’automobile privée. Pour certaines d’entre elles, le système est bien rôdé, d’autres en sont encore à leurs balbutiements. Voici quelques exemples de communes qui ont investi dans l’auto-partage.

voiture-en-auto-partage

Tinchebray-Bocage dans l’Orne : la voiture électrique en libre-service
La commune est desservie une fois par jour par un bus qui fait la liaison jusqu’à la ville la plus proche. Face à ce problème de mobilité, elle a acheté en septembre 2014, deux véhicules électriques qu’elle a mis en location via une plateforme internet qui gère les inscriptions, les réservations et les paiements.
Le projet a coûté 45 000 € dont la moitié a été financée par l’Europe et le Département.
30 à 50 personnes utilisent une voiture chaque mois. Le trajet moyen est de 80 km pour un coût abordable : 8 € par jour, 5 € la demi-journée, 4 € l’abonnement mensuel.
Le succès étant au rendez-vous, deux nouvelles stations d’auto-partage viennent d’être créées dans deux communes voisines.

Auto stop partagé

 Pruillé-Le-Chétif dans la Sarthe : l’auto-stop organisé
Là encore, la commune est mal desservie pour rejoindre la ville du Mans, située à 4 km. Deux panneaux d’auto-stop ont donc été posés : l’un dans le village, l’autre pour le retour, au Mans près de l’abri-bus. Il suffit d’appuyer sur un bouton pour déclencher un signal lumineux qui fonctionne à l’énergie solaire. Un outil qui rencontre un plein succès.

Zapt

Apt dans le Lubéron : un site internet
La communauté de communes a créé un site internet Zapt qui propose à tous les habitants  des solutions de déplacements personnalisés :

  • transports en commun
  • covoiturage
  • autostop partagé
  • navettes locales gratuites réservées aux personnes âgées
  • un service de mobilité vers l’emploi pour accéder à un emploi, un stage ou une formation :  scooter, vélos, vélos à assistance électrique, voitures
City’roul

A Rennes et Saint-Malo :  une coopérative de consommateurs.
Constitué de plus de 500 utilisateurs,  City’Roul a développé le concept d’une utilisation en libre service de l’automobile. Le principe est simple : l’utilisateur paye uniquement les heures réservées et les kilomètres parcourus, carburant compris dans le tarif.

Cette association, créée en 2002 et devenue coopérative en 2005, bénéficie du soutien de la Ville de Rennes.

Velhop

A Strasbourg et Grenoble  : le vélo partagé.
Le vélo en libre-service a plus de 10 ans. A l’aide d’une carte magnétique, on saisit une bicyclette et l’on peut la laisser ensuite à n’importe quelle station. Les usagers apprécient beaucoup ce service mais sa viabilité économique reste à démontrer car il coûte cher aux collectivités : le coût par vélo et par an dépasse 2 000 € à Paris, atteint 2 250 € à Orléans, 2 413 € à Rennes et 3 267 € à Marseille ! En 2017, Paris et Lyon souhaitent étendre l’offre de vélos à leurs périphéries. Mais le financement reste poser.

Certains collectivités ont baissé les bras et jeté l’éponge. D’autres, comme Strasbourg et Grenoble ont trouvé une réponse en proposant des abonnements longue durée, d’une journée à un an,  Velhop ou Metrovélo. L’usager est responsable financièrement du vélo emprunté et doit le ramener à son point de départ.  Coût pour la métropole de Strasbourg : 400 € par an.

Catherine B.

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