Dans Education Jeunesse

Réunion du 30 septembre 2014

Anna Menguy, responsable du Comité de soutien Diwan Goëlo, Yvonna Connan, enseignante Diwan à Bourbriac, Anna-Vari Chapalain, directrice régionale des écoles Diwan, Leslie Tavennec de Diwan , et Guillaume Morin représentant l’Office de la Langue Bretonne sont venus présenter le projet de création d’une école Diwan à Tréguidel.

 

L’ORGANISATION DU RESEAU DIWAN

Le réseau Diwan Breizh coordonne les associations et la vie pédagogique. Il décide de la création de nouvelles écoles. Il est l’interlocuteur des instances départementales, régionales, et les ministères concernés.

L’AEP (Association d’Education Populaire) fait partie du réseau Diwan. Elle gère le personnel non enseignant, s’occupe de la gestion des locaux, est responsable des services périscolaires (cantine, garderie…) et assure la promotion de l’école. Elle est également l’interlocuteur de la municipalité. Les parents d’élèves en sont membres de droit.

Le comité de soutien est en relation avec l’AEP. Il recherche et collecte les fonds nécessaires au fonctionnement de l’école (dons, collectes, organisation de manifestations, kermesses, tombola, vide-greniers…). Chaque parent fait partie du comité de soutien.

Le Centre de Formation Kelenn : il est situé à Quimper. Il assure la formation des maîtres, en préparant au master MEEF ELRI (Métiers de l’Enseignement, de l’Education et de la Formation – enseignement langue régionale par immersion).

LA PEDAGOGIE

L’immersion
Anna-Vari Chapalain a rappelé ce qu’est l’immersion :  l’enfant baigne dans un environnement totalement bretonnant et les matières sont principalement enseignées en breton. Le français est introduit progressivement, 2h en CE1 pour aller jusqu’à 7h en CM2. Les matières correspondent au programme de l’Education Nationale. Les enfants ont donc les mêmes compétences que ceux des écoles publiques ou privées et se présentent aux mêmes examens.

Le bilinguisme
Il a été souligné comment le bilinguisme chez un jeune enfant facilitait l’apprentissage d’autres langues.

L’organisation d’une journée de classe
Yvonna Connan a donné un exemple d’une journée de classe, telle qu’elle la vit au quotidien. La scolarité est répartie sur quatre jours : lundi, mardi, jeudi et vendredi de 9h à 12h et de 13h30 à 16h30.

Les classes sont multi-niveaux. : il y a des ateliers par classe d’âge et d’autres multi-niveaux. Sa classe comporte 16 élèves et elle est aidée par un assistant.

LE FINANCEMENT

Les écoles Diwan sont pour la plupart sous contrat d’association avec l’Etat. Comme pour tout autre établissement sous contrat, l’Etat prend en charge les salaires des enseignants, sauf les cinq premières années de la création de l’école, période durant laquelle Diwan doit garantir le paiement de leurs rémunérations.

Les assistants sont, quant à eux, recrutés sous contrats aidés en relation avec Pôle Emploi. Ils doivent assurer 20 heures de travail par semaine, mais compte tenu de la modulation du temps de travail sur l’année, ils travaillent en réalité 25,5 heures par semaine sur 36 semaines (au lieu de 46).

Un partenariat a été mis en place avec la Région. Diwan dispose donc de plusieurs sources de revenus :

– financements légaux pour les écoles
– aides locales, départementales, régionales,
– dons de particuliers, collectes de fonds…

Le budget annuel s’élève à 4 millions d’euros. Une grande partie de ce budget, à peu près la moitié, doit être auto-financé (il provient notamment de dons). C’est là qu’intervient aussi le comité de soutien qui organise différentes manifestations (spectacles, fêtes, vide-greniers, tombolas, vente de produits…). Les bénéfices sont reversés aux AEP ou au réseau Diwan, son but étant de soutenir financièrement les écoles.

Questions/Réponses

A l’issue de cette présentation, un échange a eu lieu autour de questions/réponses. Nous reprenons celles qui nous ont semblé les plus importantes :

Comment sera organisée la cantine à Tréguidel ?
Il pourra s’agir d’un intervenant extérieur ou de la cuisine centrale. Ainsi, la cuisine municipale de Lanvollon livre des repas à l’école Diwan.

Combien y-a-t’il d’enfants pré-inscrits à ce jour ?
Une dizaine. Le nombre minimum doit être 14 pour pouvoir ouvrir une classe.

Combien d’enfants pré-inscrits habitent Tréguidel ?
Un seul pour le moment.

Combien cette école va-t’elle coûter à la commune ?
Une convention suffisamment longue permettrait que les loyers couvrent le montant investi, en espérant toutefois que le loyer ne soit pas trop élevé.
Des rencontres ont eu lieu avec les élus et d’autres seront à prévoir, si nécessaire. Lors de la dernière réunion, une piste concernant la structure d’accueil semble s’être dégagée vers des classes mobiles.

Quel intérêt d’avoir une école Diwan dans une commune qui n’en a pas ?
Et quel intérêt d’avoir une école Diwan dans une commune où il y en a ? Diwan a trouvé sa place parmi les autres écoles. La commune de Plogastel St Germain, dans le Finistère, est citée en exemple.

Quel pourcentage d’élèves poursuivent leurs études à Diwan ?
de la maternelle au CP : 75 %
du CM2 à la sixième : 105 % *
de la 3ème à la seconde : 60 %

*Le taux de 105 % s’explique par le fait que des élèves des classes bilingues privées ou publiques poursuivent leur scolarité dans un collège du réseau Diwan.

Dans les Côtes d’Armor, le collège Diwan se situe à Plésidy. Les élèves sont en général pensionnaires : les cours ont lieu le lundi, mardi, jeudi et vendredi. Ils rentrent le mardi soir et le vendredi soir dans leurs familles. Un seul lycée existe pour toute la région, il est situé à Carhaix.

Quels débouchés professionnels offre la connaissance du breton ?
Le breton peut être utilisé dans tous les métiers. Les plus grands débouchés se trouvent dans l’enseignement (professeur, personnel de service, animation) mais aussi dans les associations et le secteur culturel.

Les parents d’élèves sont membres de droit du comité de soutien. Doivent-ils s’investir dans les manifestations organisées pour la recherche de financement ?
Cela n’est pas une obligation.

La Région soutient les actions visant à développer le Breton et le Gallo en Bretagne. Que pensent les associations gallèses de l’implantation d’écoles bretonnantes en pays gallo ?
Il n’y a pas de problème avec ces associations.

Cette réunion avait pour but de faire connaître Diwan, son fonctionnement interne et sa pédagogie. En ce sens, elle s’adressait principalement aux personnes intéressées par une éventuelle scolarisation de leurs enfants à Tréguidel.

Il reste maintenant à recueillir le nombre suffisant d’inscriptions pour que Diwan puisse poursuivre son projet. La Mairie devra alors prendre la décision d’approuver ou non celui-ci. A ce stade, si le projet était accepté, nous espérons qu’une réunion, ou une information, aura lieu pour répondre aux interrogations des habitants quant aux moyens mis en œuvre pour le réaliser et leur coût pour la commune.

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