TOPONYMIE

RUES ET LIEUX-DITS

Rue, route, chemin, lieu-dit…
Voyageons dans le temps avec ces toponymes façonnés par l’Histoire

La toponymie nous informe, à travers les âges, de la relation entre les lieux et leurs habitants. Les sources d’inspiration varient d’ailleurs grandement selon les époques et les régions : plantes, cours d’eau, relief, voies de communication, personnages célèbres, corporations…

Ces noms des lieux font partie du patrimoine de Tréguidel. Il n’est pas facile de rechercher leur signification car la toponymie est une science en soi où s’entremêlent les héritages breton et gallo qui puisent leur origine dans les périodes brittoniques, gauloises et romanes.  La difficulté réside aussi dans les différentes variantes orthographiques que peut revêtir un même nom selon les sources et les époques.

Je n’ai donc pas ici la prétention d’apporter une réponse mais plutôt un ensemble de réponses possibles  qui peut être objet de discussion, voire être amélioré pour parvenir à une définition plus juste. Ce lexique n’est pas encore achevé ; il sera complété à chaque fois qu’une nouvelle information sera collectée. Je tiens à remercier René Berthelo et Yvon Corbel qui m’ont fourni de précieux renseignements.

NOMS SE RAPPORTANT A L’HABITAT

LES NOMS EN KER

Kêr désignait d’abord un lieu défensif, comme c’est toujours le cas en gallois (car dans Cardiff). Le sens du mot a ensuite évolué. Kêr est tout simplement un lieu où il y a de la vie : une maison, une ferme, un hameau, voire même un village, une ville !

Ti signifie également « maison » dans le sens d’une construction alors que Kêr évoque “le foyer“. Pour mieux comprendre cette nuance de la langue bretonne, on peut ici faire un rapprochement avec la langue anglaise qui établit également une distinction entre  « house » et « home ».  Sur les panneaux de signalisation, « ti » s’accompagne toujours d’un qualificatif : bihan (petit), bras (grand), kozh (vieux), nevez (neuf)… Parfois, c’est le lieu où est implanté la maison qui est précisé :  pin (les pins)…  Elle peut également définir une personne (ti mam-goz) ou une mairie « Ti-kêr ». 

KERBELLEC
Ker + Bellec : la maison de Bellec.
L’article “en” de 1406 a disparu aujourd’hui mais explique que Beleg n’ait pas muté pas en -veleg après Kêr, mot féminin (1406 : Kaer-en-Baellec)
A l’origine le mot Bellec (beleg) signifie prêtre, mais il a été utilisé comme sobriquet pour devenir un patronyme courant en Bretagne.

KERDREUZ
Ker + dreuz (forme mutée de treuz)
Le nom peut s’interpréter de deux manières.
1/- La première serait “maison de travers”: maison + de travers
2/- L’autre, qui me paraît plus juste, serait ” maison sur la traverse” : maison + traverse c’est-à-dire maison sur le chemin de traverse.
En effet, en observant les cartes anciennes, on remarque que la route principale de Saint-Brieuc à Lanvollon faisait autrefois un détour en passant devant le lieu-dit actuel Touloua. De là, on pouvait revenir au bourg. Mais il existait également, et il existe toujours, un chemin de traverse qui passe par Les Fontaines pour rejoindre la route du bourg  : à l’embranchement, une ruine située sur le lieu d’origine du Kerdreuz est toujours visible.

KERESCANT
Ker +Reskant.
Dans le Finistère, les prononciations collectées pourraient laisser envisager une étymologie en Heskenn, singulatif de Hesk, laîche, nom d’une plante à longues tiges qui pousse près des cours d’eau. Mais la forme ancienne Kescan laisse ici penser que Kêr, village, lieu habité soit associé à un élément Reskant, d’origine patronymique. A. Deshayes (Dictionnaire des Noms de Lieux Bretons) l’assimile au nom Reskant, formé du vieux Breton Res, au sens de course, élan et de -Kant, perfection.

KERGUS
Ker + Guz
1/- “Kergus” est également un nom de famille breton représentant un nom de lieu répandu dans le Finistère et dans le Morbihan. Composé de ker qui signifie domaine, village avec le nom propre Guz : à l’origine, ce nom désignait le domaine de Guz, devenu patronyme .
2/- D’après le Dictionnaire des Noms de Famille Bretons (édition Chasse Marée-Ar Men), Kerguz (Plouénan) ou sa variante Kergus (Plouguerneau) “procèdent de l’un des lieux Kerguz : Kêr : ville ou maison et ce nom est apparenté au breton keuz “regret, affliction”.
3/-Autre variante : le second élément Kuz n’est pas d’interprétation certaine. Plusieurs auteurs y voient tout de même le qualificatif Kuz(h), “caché, dissimulé”.
4/-Autre hypothèse : le Cadastre nous révèle les noms de parcelles suivants : le clos de Mergus – le pré de Mergus – la rue de Mergus. Gus serait donc le diminutif de Mergus et Kergus signifierait alors : la maison de Gus (de Mergus).

KERLOHO
Ker + Loho : la maison de Loho  ou la maison de l’étang (près de l’étang)
Sur une carte ancienne, on peut lire le Plessis de Kerloho qui signifie terrain clos, propriété. Le terme est généralement suivi du nom du propriétaire. Porté dans le Morbihan, le nom se rencontre sous la forme Lohou dans les Côtes-d’Armor.
Son sens est incertain : peut-être un ancien nom de personne, peut-être un toponyme avec le sens d’étang, marécage (breton loc’h – Loho au XIVème siècle). Un étang figure d’ailleurs sur le cadastre napoléonien qui confirmerait ainsi cette dernière version.

KERVIN
Variante du nom : Kerven : ker + maen (pierre)
On rencontre souvent le nom de Kermin (Tressignaux, Paimpol…). Kervin serait-il  issu de Ker + Min (mutation grammaticale M/V) ? Certains le rapprochent du mot “mên” (pierre).

Il est composé de Ker suivi de Maen, “pierre”. Cependant, Maen est peut être à prendre comme nom d’homme avec le sens de “grand, puissant”. En effet, Maen est attesté comme anthroponyme dans le Cartulaire de Redon à partir du IXe siècle, seul ou en composition, comme par exemple dans Maenki (Maengi, cf. le patronyme Menguy) ou Maenkant (Maengant, cf. le patronyme Mingant). L’initiale consonantique M est lénifiée en V après Ker-.

KERVITEL
Ker + Vitalis : mot latin signifiant “lié à la vie”

LES NOMS EN VILLE

C’est une évolution du latin VILLA qui désigna d’abord la villa romaine, maison de campagne des patriciens romains, puis un domaine rural, ensuite le village, enfin la ville au sens moderne. Le mot s’est fixé dans la toponymie locale au sens de village au Haut Moyen Âge, et, dans la région de village principale d’une communauté. Ce qui indique au passage l’époque de la structuration de la communauté et de l’habitat.

LA VILLENEUVE
Le terme Ville correspond au “Kêr” breton.
Transposition française de Ar Guernevez (forme mutée de ker + nevez). Le terme “ville” vient du latin “villa” = ferme, maison à la campagne, maison de campagne. Il peut être suivi du nom du propriétaire (ex La Ville Oger) ou comme ici d’un adjectif : la ville neuve par opposition à Le Cosquer (la maison, le village ancien).

LA VILLE AU GALLAIS
1/- Gallai est un nom de famille venant du breton galès, dont la racine est le vieux breton call = sage, prudent.
2/- Ce peut être également une mutation du vieux fançais “Gallois” qui désigne une personne assujettie au “droit de Gallois”, taxe de l’Ancien Régime levée sur les commerçants à l’entrée de la ville où ils venaient tenir marché.

AUTRES NOMS LIES A L'HABITAT

LE CABARET
Lieu où l’on se rassemble pour boire et manger. Petite auberge.

L’HERMITAGE
Son étymologie vient de ermitage : habitation d’un ermite.

LE RESTE
(Ar Rest en breton) – La demeure

1/- Emprunt au français pour signifier “demeure, habitation” ; ce terme désigne plutôt des habitations de qualité.
“L’itinéraire ou le mécanisme de l’emprunt n’est cependant pas facile à démêler. Il semble que le parallélisme des dérivations de sens entre les verbes français “rester” et breton “chom” puisse y être pour quelque chose ; l’un et l’autre signifient en effet à la fois, au sens premier, “demeurer, se maintenir dans un lieu”, et, au sens second, “demeurer, habiter”. Comme le breton ne disposait pas du couple “demeurer” / “demeure”, et qu’il lui manquait un correspondant substantif au verbe “chom”, il l’a emprunté au français sous la forme du substantif “rest” (sur lequel il a d’ailleurs reformé un verbe “restal”, au sens de “chom”, “habiter”, que Favereau ne recense pas et qui n’est peut-être que d’un usage local).
Cet emprunt s’est-il fait à un ancien français “reste” (auquel semble renvoyer Favereau, sans plus de précision), comme substantif féminin : “une reste”, forme que Littré cependant ne retient pas ; ou bien s’agit-il d’une recréation du breton à partir du verbe “rester” au sens de “habiter” (emploi, par contre, que Littré condamne, ce qui prouve qu’il était fort employé ; il est même encore en usage aujourd’hui, au moins dans le parler populaire) ?

2/-  Formes anciennes attestées : 1703 : Rest  – 1815 : le Reste –  1833 : Le Rest • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Le Rest) • Autres informations sur le sens du toponyme : Le toponyme se compose de l’article défini Ar suivi du terme Rest qui revêt deux acceptions principales en toponymie : il peut désigner une demeure, un manoir. Le mot est alors clairement d’origine française, avec le sens de “rester”, c’est-à-dire demeurer. Le terme apparaît relativement tardivement dans la toponymie, à partir du XIIIe siècle. Rest peut aussi correspondre à une simple terre défrichée.

En consultant le cadastre, la notion de demeure, manoir paraît être plus cohérente car on trouve les noms de parcelles suivants : Le rest – petit courtil du rest – petit clos du reste – courtil du reste – clos du reste qui en général sont rattachés à un propriétaire. La parcelle “Le reste Geslin” confirme également ce sens puisque  :

  • à la montre du 03 juin 1543, sont cités les nobles suivants de Tréguidel : Christophe Geslin (de la Ville-Neuve)…
    mais aussi ” Guillaume Geslin, en brigandine, salade, épée, arc et trousse.”, (noble ou homme d’armes)

MICRO-TOPONYMES

Noms de lieux liés au relief, aux voies de communication, au bocage, aux parcelles de terre… par opposition aux macro-toponymes (qui correspondent aux noms de lieux habités).

LE CROIX CHEMIN
Carrefour
Littéralement : vient du breton Kroaz Hent : Croix Chemin. A noter que ce toponyme est au masculin..

LE GRAND CHEMIN
En grande majorité, les toponymes en Chemin se trouvent le long des voies romaines.
Deux voies romaines conduisaient de Portus-Namnetum (Nantes) à  Vetus Civitas (Le Yaudet) par Saint-Brieuc. La seconde voie était parallèle à la première sur la plus grande partie de son parcours, à 15 km à l’est environ. Elle passait par Saint-Brieuc, le Sépulcre, Tréméloir, le Grand Chemin (à l’ouest de Tréguidel), la chapelle Saint-Antoine, Tressignaux, Lanvollon…

NOMS LIES AU RELIEF

Noms descriptifs :
Les Ruisseaux – La Roche -La Crevasse – Les Mares – La Plaine – Les Fontaines.

NOMS LIES AUX PARCELLES DE TERRE

LE COURTIL HILLION/LE COURTIL CASTEL
Le courtil est un petit jardin attenant à la maison d’un paysan, clos de haies ou de barrières. Il est en général suivi du nom du propriétaire.
Noms de parcelles figurant sur le cadastre :
Le courtil – Les courtils – Courtil Lalès – Courtil Malassis – Courtil Thouément – Courtil Guillemette – Courtil Orio – Courtil Janet – Courtil Solo – Courtil Seau – Courtil Jean – Courtil Gourio – Courtil Zion – Courtil Keruzien – Courtil Cario – Courtil Neuf – Le courtil Gousin – Le courtil Marchand – Le petit courtil – courtil de la Marine – Courtil Perrot – Le courtil Medren – Le courtil Haulou – Courtil d’en haut – Courtil Mergel – Le courtil Kerogel – Le courtil l’Abbé – Le petit courtil des Courses – Courtil des Courses – Le courtil Saunier – Le courtil Gairon – Le courtil du Cabaret – Le courtil Lucas – Le courtil Hillion – Le courtil Ziou – Le courtil Zinc – Le courtil Pierrot – Le courtil des Coat Liran – Le courtil du Plomb –

ODONYMES

On appelle odonyme, un nom propre désignant une voie de communication : rue, chemin, route, place.
Place des Chênes
Place du Bourg
Route de Lantic
Rue Hatée
Rue de la Liberté : renommée récemment
Rue de la Grève St Marc : réutilisé récemment, le nom de cette rue figurait déjà sur l’ancien cadastre.

CHEMIN DU PARADIS
Il semble qu’il y ait ici une influence de vocabulaire ecclésiastique puisque, à l’évidence, il s’agit du chemin qui mène à l’église.

LE PONT HERY
(Le pont + Héry)
Sur le cadastre, le propriétaire Héry revient sur le nom de plusieurs parcelles : la pièce Héry – Le courtil Héry – Le Pont Héry. On trouve également : le clos du pont – le courtil du pont. L’existence d’un puits  à cet endroit est attesté et l’eau de cette nappe souterraine remontait parfois en surface.  Un pont a pu y être construit pour cette raison.

PLACE BESSIN
place + nom de personne Bessin
En consultant les archives, une famille Bessin était recensée sur la commune (fin 19è- début 20è siècle). Elle aurait fait don d’une parcelle de terrain sur la place.

LA PETITE RUE
Du latin « ruga » : sillon, chemin.
la rue désignerait une voie, un lieu de passage, mais aussi une place et, par extension, un quartier de ville ou un hameau. A la campagne le terme désignerait plutôt une cour de ferme, une aire de travail collectif, une aire pour le battage et/ou le foulage.
Sur une ancienne carte, nous pouvons lire Chemin de la Ruette.

RUE DES LOGES
A l’époque féodale, on appelait “loge” une cabane ou toit de feuillage, qui constituait une habitation pour les bûcherons et les défricheurs.
Comme la création du village de Villeneuve, ce nom évoque le souvenir des défrichements pour conquérir de nouvelles terres cultivables.

LA RUE HATEE
origine gallo : aller plus vite, se presser.
Interprétation possible : la déclinaison de la rue rendait les transports plus faciles et, par conséquent, permettait d’aller plus vite.

RUE DU COURTIL CASTEL
(voir plus haut)

PHYTOTOPONYMES

Ou noms de lieux d’origine végétale. On dénombre pas moins de 4 000 phytotoponymes en Bretagne, soit près d’un lieu-dit sur six.

LE BOUSCAUD
Bouscaud ou bouscaut  vient du latin boscalis signifiant étendue de bois. Bosc : bois, taillis dans le sens de petite forêt. Ce quartier est certainement dû au défrichement d’un bois.

LE GUERN
L’AULNAIE
“D’une manière un peu abrupte, nous dirions que l’aulne ou plutôt l’aulnaie porte deux noms dans la région : gwern et Launay. En breton, gwern signifie aussi « marais ». Albert Deshayes, auteur d’un dictionnaire des noms de lieuX bretons prend parti pour l’arbre en soulignant que dans les actes anciens, le mot a très souvent été rendu par l’Aulnais ou Launay. Une position plus consensuelle définirait le terme comme désignant une « zone humide boisée ou bordée d’aulnes », ce qui ne disqualifie pas le lien avec l’arbre.

Logiquement gwern se localise surtout en Basse-Bretagne, sous-région bretonnante. Le mot produit de nombreuses variantes, dont les plus connues sont guern et vern.”

LA LANDE
(du gaulois “landa”) – a d’abord signifié terrain boisé puis terrain inculte résultant de la dégradation de la forêt.
Terrain plat, couvert de broussailles, étendue inculte.

LA NOE
Issu du latin médiéval “nauda” – ancien occitan “nauta” = marécage
Toponyme très fréquent en Ille-et-Vilaine
Terrain bas et humide, marécageux, servant de pâture.

FORMATION VEGETALES : BOIS/FORET 
du breton Coat (bois)

Coatléran – Catroual – Goaderno
De nombreuses parcelles font référence à la notion de bois : le bois Maubuchon – le bois des Ruisseaux – le bois Gouérou – petit clos du bois – courtil au bois – le bois de devant – petit clos du bois Javot – grand clos des bois – le petit bois des Fontaines – le petit bois de Beauchamp – le bois du clos de la Lande – le clos du bois de la Salle – courtil des Coat Liran – verger de Coat Liran – le Coat Fat

AUTRES 

LA RIBOTEE
D’après le dictionnaire du cultivateur “c’est le lait qui reste après qu’on a fait le beurre, que l’on appelle riboté ou bas-beurre”…
Dans la famille de ribot, on relève Ribottée “contenu de la baratte” . Riboteur en Ille-et-Vilaine mais au sens figuré “celui qui s’enivre ou qui s’amuse au lieu de travailler”.
Initialement, La Ribotée s’écrivait avec deux T jusqu’au jour où le panneau de signalisation a été volé dans les années 70/80. Il a fallu le remplacer mais le nom a été mal orthographé. Il est resté ainsi depuis lors.
Le lieu-dit serait-il lié à un personne qui fabriquait le beurre et le lait ribot ?

 MALASSIS
Variante ancienne : Malafais
On rencontre ce nom en Normandie (50, 76). Il ne s’agit sans doute pas d’un sobriquet, mais d’un toponyme, nom de très nombreux hameaux et lieux-dits, en particulier dans l’Eure (sens probable : lieu mal situé, par opposition à Bienassis).

PABU
Le hameau a tiré son nom de la chapelle dédiée à cet endroit à St Pabu.

LE SON
Il y avait un moulin à vent sur une parcelle située plus haut (sur la carte IGN au niveau de la mention  D84 parcelles 480/481). Il y avait également un four à pain municipal sur la place Bessin. Doit-on voir un lien entre le son (écorce qui recouvre les céréales), le moulin à vent et le four à pain ?

LES TASNIERES
Variante orthographique : les Fanières
Le nom pourrait être lié à une tannerie qui était située à cet endroit.

 AUTRES RECHERCHES EN COURS

La Grande Porte -Gavier –  La Pige – Le Course – Tonnelais.
Touloua : vient du breton Toul (trou mais aussi entrée, passage :  y-a-t’il un lien avec l’entrée de Tréguidel ou bien avec Catroual qui a l’origine devait être un bois ?)

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